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Portrait de... Damien Le Tendre, jeune agriculteur sur la commune




Retrouvez dans cette rubrique les portraits de personnes qui font vivre la commune d'Ambon. Agriculteur sur la commune depuis 2019, Damien Le Tendre nous ouvre les portes de son exploitation pour mieux nous faire comprendre son métier et sa vie d'exploitant.



 


Bonjour, peux-tu te présenter, ainsi que ton activité ?

Bonjour, je suis Damien Le tendre, j’ai 26 ans, je me suis installé depuis le 1 janvier 2019, avec mon oncle, j’ai pris la place de mon père, après avoir obtenu les diplômes nécessaires et avoir été salarié pendant 3 ans. Sur la ferme, nous avons 80 vaches laitières et 150 ha de terre.


Quelle race de vaches ?

100 % Prim Holstein, parce que c’est la race la plus performante, nous pouvons produire jusqu’à 850 000 litres.


Comment s’est passée ton installation ?

Très bien, ça n’a pas été compliqué dans la mesure où je reprenais les parts de mon Père. J’ai monté un dossier d’Aide JA (Jeune Agriculteur).


Une question que l’on peut se poser et qui est dans l’air du temps : pourquoi tu n’es pas « en bio » ?

Principalement à cause du secteur, ici nous sommes en « zone séchante », près de la côte : pour être en bio l’idéal est d’avoir un système « herbe » et l’été c’est trop asséchant. Nous n’avons donc pas la certitude d’avoir le fourrage nécessaire. Ceci dit, comme beaucoup de fermes sur la commune, nous sommes passés en « NON OGM ». Nous travaillons avec La Laiterie St Père qui produit la marque « pâturages », bien connue du grand public.


Pourquoi as-tu choisis ce métier d’Agriculteur ?

J’aime le métier d’Eleveur, j’aime les animaux, je suis aussi attaché au bien-être animal : nos bêtes sortent un maximum, on les suit quotidiennement. Si on veut que l’exploitation fonctionne bien, il faut que nos bêtes soient en bonne santé.


Ta vision du métier sur 5 à 10 ans ?

Il va y avoir de nombreux départs à la retraite, mais ça restera un métier d’avenir car on aura besoin de ces denrées alimentaires. On reste une commune dynamique : pour preuve nous sommes plusieurs à nous être installés ces 10 dernières années.





Votre profession est elle soutenue à ton avis ?

Médiatiquement NON : on voit plus de reportages contre l’agriculture et les modes d’exploitation que de mise en valeur de la profession. Après, nous ne sommes pas bons en communication et c’est l’une des faiblesses du monde agricole d’aujourd’hui. Nous devons mieux communiquer afin d’être transparent. D’autres pays comme l’Allemagne le font très bien. Une vraie communication entre le milieu agricole et le milieu écologiste permettrait la réalisation de grands projets que nous sommes incapables de réaliser en France. L’Etat nous soutient quand même au travers des aides accordées (aide JA). Pour preuve quasi aucune installation sans aide. J’ai perçu 21 800 € d’Aide à installation, dont 80% la première année.


On entend souvent : « les agriculteurs polluent ! »

Il y a eu énormément de progrès depuis une quarantaine d’années. Ce qu’on fait est très réfléchi. On aime la nature, c’est notre outil de travail. Les propos tenus sur notre activité sont démesurés. Il y a de plus en plus de normes, et c’est ce qui va changer d’ici à 10 ans : nous n’aurons plus de produits pour travailler, les parcelles seront plus « sales ». Plus sales, ça ne veut pas dire polluées, attention ! C’est lorsque, par exemple, sur une parcelle de céréale, il y a certaines variétés de graminées qui deviennent de plus en plus présentes. C’est aussi pour cela qu’on travaille sur la rotation des parcelles.


Une question : pas de souci de cohabitation avec le camping qui est tout proche ?

Franchement non : on fait attention, surtout l’été, à ne pas faire de bruit trop tôt et on fait attention à ne pas trop salir les routes. On essaye de bien s’entendre avec chacun et vraiment ça se passe bien.


Et si tu nous donnais une journée type de ton travail ?

Le réveil sonne à 5h30, j’arrive ici il est 6h (j’habite sur Muzillac). Il faut chercher les vaches si elles sont dehors, ramasser les bêtes, faire la traite. Nous sommes deux avec Hervé et on finit la traite vers 8h30. Ensuite, en fonction de la période, on peut aller voir les génisses qui sont sur d’autres parcelles. Il peut y avoir aussi les semis… les battages. Il y a toujours de l’entretien à faire, du terrain, du matériel… La journée va de 6h à 19h30 en prenant un peu de temps le midi. Les journées sont bien remplies…


Enfin, nous avons bien compris que tu étais passionné, mais arrives-tu à avoir du temps pour toi ?

Bien sûr, c’est important ! Nous travaillons à deux donc on s’organise pour les weekend. Par exemple je joue au foot et je parviens à avoir une vie sociale.



Damien, un grand merci de nous avoir ouvert les portes de ton exploitation et de nous avoir donné de ton temps, pour mieux nous faire comprendre ton métier.



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